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Nous vivons dans un monde où les intox sont partout : au niveau de la crise du Covid-19, au niveau des élections ou de tout autre sujet banal. Avec « Numéro zéro », plongez dans la création même de fausses informations et leurs conséquences.
Si aujourd’hui, nous mettons en avant le fait que les fausses informations circulent de plus en plus grâce à internet et aux réseaux sociaux, en 1992, leurs formes étaient à la fois différentes et semblables. C’est ce que nous propose Umberto Eco dans le lire « Numéro zéro ». Durant cette année-là, des journalistes sont engagés afin de créer les numéro zéros d’un journal se voulant sans langue de bois, Domani. Dès le premier briefing, la direction est claire, le but de ces numéros sera de faire du chantage. Les journalistes devront donc se projeter dans le passé pour fouiller de succulentes histoires portant sur de grandes personnalités. A force de creuser dans le passé, leurs ombres se projetteront dans le présent.
Le livre, en quelques pages bien rythmées, démontre, ce que plusieurs acteurs ne cessent de promouvoir à l’heure actuelle, qu’il ne faut pas prendre une information sans la vérifier. Certes, c’est le travail des médias de faire cela mais il est important de rester critique même envers ces derniers. Ce livre nous montre aussi que lorsque l’on cherche, on trouve. C’est ainsi que naissent les théories complotistes. Nous voulons tellement y croire que nous trouvons plein de relations saugrenues pour démontrer notre vérité. C’est ce que se passe dans « Numéro zéro ». La croyance d’un complot autour de la mort de Mussolini va conduire le héros et un de ses collègues à une peur irrationnelle.
Ce livre est aisément compréhensible et mérite d’être mis entre les mains de tout un chacun afin de mesurer l’impact que peut avoir une mauvaise information si on la colporte ou si on la croit. Je pense que le temps de la crise du Covid-19 est propice aux théories du complot, et donc, à la lecture de « Numéro zéro ».
Point négatif, je ne sais pas si cela est dû à la traduction française ou à l’écriture du livre mais j’ai souvent trouvé des phrases assez lourdes qui me donnaient envie d’arrêter de lire. Je trouve cela dommage pour un livre avec un tel sujet. Malheureusement, le suspens et l’action me manquaient un tout petit peu.
Oubliez toutes ces informations anxiogènes que vous découvrez chaque jour autour de vous, et lisez ce livre confortablement installé dans votre canapé. Après une longue journée de travail à la maison, quoi de mieux qu’un bon livre ? 😊
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We live in a world where fake news are everywhere: in the Covid-19 crisis, in the elections or in any other banal subject. With « Number Zero », plunge into the very creation of false information and its consequences.
If today, we emphasize the fact that false information circulates more and more thanks to the internet and social networks, in 1992, their forms were both different and similar. This is what Umberto Eco proposes in his book « Number Zero ». During that year, journalists were hired to create the Number zero of a newspaper that wanted to be free of language, Domani. From the first briefing, the direction is clear, the purpose of these issues will be to blackmail. The journalists will therefore have to project themselves into the past in order to dig up succulent stories about great personalities. By dint of digging into the past, their shadows will be projected into the present.
The book, in a few well paced pages, demonstrates, what several actors keep promoting, that one should not take information without checking it. Of course, it is the job of the media to do this, but it is important to remain critical even towards them. This book also shows us that when you search, you find. This is how conspiracy theories are born. We want to believe in them so much that we find lots of crazy relationships to prove our truth. This is what happens in « Number Zero ». The belief in a conspiracy around Mussolini’s death will lead the hero and one of his colleagues to irrational fear.
This book is easily understandable and deserves to be put in everyone’s hands in order to measure the impact that bad information can have if it is peddled or believed. I think that the time of the Covid-19 crisis is propitious for conspiracy theories, and therefore, for reading « Number Zero ».
On the negative side, I don’t know if this is due to the French translation or to the writing of the book, but I often found rather heavy sentences that made me want to stop reading. I think it’s sad for a book with such a subject. Unfortunately, I missed the suspense and action a little bit.
Forget about the anxiety-provoking information that you discover every day around you, and read this book from the comfort of your couch. After a long day of work at home, what better than a good book? 😊
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Un avis sur « #14 Umberto Eco, “Numéro zero/ Number zero” »